manga my broken mariko ki-ion

My broken mariko – un voyage initiatique vers le deuil

my broken mariko

le premier manga de waka Hirako qui a ému le japon

manga my broken mariko ki-ion

Je sors de ma grotte pour découvrir la première œuvre de Waka Hirako qui a fait pleuré dans les chaumières japonaise en 2020 :  My broken Mariko publié par Ki-OON.

Lauréat d’une multitude de prix récompensant ce one-shot,  « My broken Mariko » bénéficie d’une adaptation en film, sortie le 30 Septembre 2022 au Japon.

Synopsis :
Quand Tomoyo apprend aux informations la mort de son amie Mariko, elle n’en croit pas ses oreilles. Elles s’étaient pourtant vues la semaine précédente, sans que rien ne laisse présager un tel drame. Mariko, à la jeunesse brisée, qui lui vouait une admiration sans bornes et qui s’est vraisemblablement suicidée…

périple pour se souvenir - ode à la résilience

Dès les premières pages, nous sommes immédiatement plongé avec le choc de cette révélation : la mort tragique de Mariko, meilleure amie de notre protagoniste Tomoyo dit Tomo.

C’est l’incompréhension totale.
Quand une personne qui nous est chère disparait aussi soudainement, que nous reste-t-il ? Des larmes ? Des souvenirs impérissables ? Comment sommes-nous sensé réagir ?
Chacun vivant son deuil à sa manière, Tomo tente par tous les moyens possibles de se raccrocher aux précieux souvenirs de son amie…

Le récit alternant des phases au temps présent et des flash-back de Tomoyo.
On découvre à travers son regard, une Mariko meurtrie, victime d’abus de son père et de l’abandon de sa mère, un portrait presque angélique aux traits tuméfiés…
Par ce biais, l’auteur pointe du doigt, les conséquences d’années de traumatisme dans la construction d’un enfant vers l’âge adulte.  Mariko, portant les stigmates de violence,  développa un sentiment d’infériorité et de dépendance affective…

Amie depuis des années, Tomo a assisté à toutes ses terribles épreuves et malgré son soutien, cela n’a pas empêché Mariko de commettre l’irréparable…

Se refusant à laisser son urne funéraire chez son bourreau de père, Tomo, armée d’un couteau, se lance dans une mission sauvetage. Ce passage très prenant, laisse à Tomo, hurlé toute sa haine et par extension de parler au nom de Mariko qui ne pourra jamais le faire… Moment qui serre le coeur…

Se rappelant une vieille promesse de se rendre au Cap Mariokaga, Tomo décide d’offrir à son amie, son voyage ultime. Ce voyage permettra à Tomo de communier et de se souvenir des moments passés ensemble.  Je ne vous en dévoile pas plus mais le final est explosif…

MON AVIS :

4.5/5

Un one-shot où Waka Hirako a choisi d’aborder les thèmes de la mort, du deuil, du suicide, l’auto-mutilation et la culpabilité.
Une liste longue sur le papier qui peut faire peur. Néanmoins, il n’en est rien.

Les plus :
– un ton juste et équilibré : l’explosion des sentiments de Tomo tel un maelstrom est remarquable , on ne tombe pas dans le larmoyant facile.
L’amour sincère, la retenue dont fait preuve Tomo sont quelque chose qui m’ont marqué.
– un rythme effréné qui tient en haleine.
– les dessins : pas particulièrement beau mais qui déborde de nervosité et d’authenticité.
D’ailleurs, j’ai particulièrement aimé le contraste entre les faciès de Tomo, très cartoonesque qui dénotent avec les réminiscences des souvenirs. Comme si l’auteur cherchait par ce biais à alléger l’atmosphère morose.
– des thèmes de société : la conséquence de la maltraitance dans la construction d’une personne.

Les moins :
De mon propre aveux, je ne suis pas adepte des manga one-shot car j’ai souvent l’impression d’être sur ma faim.
J’aurai aimé en savoir plus  :
sur la relation Tomoyo – Mariko, une relation amour-amitié très fusionnelle
voir l’histoire du coté de Mariko, 
avoir l’espoir que se donner la mort n’était pas l’unique solution…. une fin douce et amère…

Bilan :
Je vous conseille de lire ce one-shot et de vous faire votre propre avis.
Peut être ai-je eu trop d’attente en voyant les réactions dithyrambiques. Néanmoins, j’ai été touché par la proposition de la mangaka, qui malgré la dureté du thème, nous fait une ode à la vie.

Stay curious !

Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents, dans la mémoire des vivants.
Jean D’Ormesson

 

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